Paroles :
Laisse-moi du temps et je t'écrirais
Je t'écrirai mais pas aujourd'hui
Que se répand lumière éblouissante et joie inouïe
Que mon âme essoufflée cherche refuge où paisiblement savourer
Cette bouffée de chaleur dont mon corps jouît
Aussitôt que ton doux visage m'effleure l'esprit
Je noie mes chagrins au fond d'un puits
Qui reflétait une lune bien remplie
Vers elle je lève la tête et dis
Se peut-il qu'il y ait plus heureux que je ne suis ?
Assis sur ses rochers de mon désert un soir de pluie
Survient vague à mon âme et mélancolie
Quand me rattrape de loin l'écho de ton cri
Me faisant frémir sans accalmie
Sous lequel s'effondre le néant qui nous sépare ou est-ce l'être qui nous lie ?
Est-ce alors le vase qui de mes roses était rempli
Qu'hier à peine écloses j'avais soigneusement cueilli
Qu'aujourd'hui déjà fanées et seront bientôt flétries
Malheur le temps condamne et maudit !
Oh que misérable je suis ?
Je me force à te secouer pour ne point voir un jour en moi ta lumière assombrie
Sorti de mon cauchemar au milieu de la nuit
C'est au bord de la folie que je te cherche même sous le lit
Toi qui ne cesse de hanter mes nuits
Quand t'arrêteras tu ma chérie ?
Je broie le noir au fond d'un puits
Je t'aime crie mon âme sans répit
Oh que misérable je suis
Jusqu'à l'aube cauchemar se poursuit
Pour qu'enfin étreint mon cœur se réjouit
Du jour qui point et qui
Ton visage de lumière éblouit
Alors que paisiblement je dormais
Que doucement mon cœur battait
Etreint d’avoir le tiens à ses côtés
Dans mon oreille tu as murmuré
Me chercheras-tu si je te fuyais
Lorsque le soupir exaspéré de l’aube m’aura réveillé
Je lèverai mes yeux vers ton oreiller
Infortuné je me résignerai au fait que tu ne sois déjà plus à mes côtés
Attristé je me verrai même accablé par la perspective de cette morne journée
Qui sans toi fut annoncée
Me noyant dans ma tasse de lait
Soucieux me suis-je demandé si bientôt je te reverrai
Lorsqu’aussitôt je me sentais dans tes bras enlacé
Et tel un mirage tu réapparais sur les dunes de mon désert entrain de flâner
Que de loin je t’entends chanter
Dis quand viendras-tu me chercher ? Ne sais-tu pas où me retrouver ?
Où pourrais-je bien te retrouver sous le lit me suis-je demandé
Lorsque folie m’eût aussitôt répliqué
C’est en toi que depuis je sommeillais
Et ainsi j’essayais de deviner quelle rue en moi tu habitais
Je te sens dans mes veines entrain de couler
Contre mon poumon gauche j’ai cru t’avoir retrouvé
Mais aussitôt tu t’éclipsais
Je te chercherai et te retrouverai
Et qu’enfin plus heureux je serais
Lorsque dans mon cœur je t’aurai enfermé
Pour que tu sois enfin mienne à jamais.
N’empêche qu’il s’est avéré
Que ce n’est dans une rue ni dans un boulevard qu’en moi tu créchais
C’étaient mes pensées elles-mêmes que tu occupais
Et c’est là qu’aussitôt j’entendais ta voix me murmurer
Que les êtres qu’on possédait finissent un jour par nous posséder.